Nous avons déjà entendu et peut-être lu sur certaines affiches l’expression : « L’Eglise vit des dons !» Cette expression n’est pas fausse, car elle renvoie à la réalité d’une Institution qui, certes millénaire, mais n’est pas une entreprise. Dès lors, en Eglise, on ne parle guère de chiffre d’affaires, de dividendes ni de bénéfices, comme dans de nombreuses multinationales.

L’imaginaire de nombreux de nos contemporains est nourri de l’idée que l’Eglise est riche et de ce fait, n’a besoin ni de demander, ni de recevoir. Si cette fameuse richesse est réelle, elle n’est que le résultat d’une longue histoire, pendant laquelle, les fidèles ont fait des dons et des offrandes, afin d’aider l’Eglise dans sa mission d’évangélisation des peuples. En effet, depuis les origines, l’Eglise reçoit et vit des dons faits et récoltés par les fidèles chrétiens eux-mêmes. Cela n’a pas changé, bien au contraire.

De nos jours, le mot « Don » qui suppose l’action de donner quelque chose que l’on possède se distingue, de façon nuancée, du sens du mot « offrande », lequel intègre une dimension religieuse voire divine. Dans notre Eglise d’Alsace, les dons n’ont pas de barème, et sont laissés au libre choix des donateurs et donatrices, alors que les offrandes en ont un, lequel fut fixé par notre évêque. « Il est à noter qu’il s’agit d’une proposition d’offrande et que chaque famille reste libre de donner plus ou moins, selon ses moyens » (Bernard XIBAUT, chancelier).