Lors de la soirée cinéma du 5 avril, nous avons été conviés à partager la vie austère d’une petite communauté protestante d’un pays nordique il y a cent cinquante ans.

Une vie toute consacrée à la prière, aux relations fraternelles et la charité, et toute tournée vers l’au-delà. Arrive une femme, dans ce petit hameau côtier, qui va littéralement bouleverser la vie routinière des membres de cette communauté. Un festin offert bouleverse et ouvre à la découverte des sens, qui surprennent, ravissent et ravivent la joie de la vie.


La table de fête a été une invitation pour chacun !
La surprise a sollicité nos papilles !
Oui, il a été bon d’être ensemble !

Pour décrire la joie intense qui jaillit quand on donne du bonheur aux autres, le pape François cite une scène du grand film danois « Le festin de Babette. »
129. La joie de cet amour contemplatif doit être cultivée. Puisque nous sommes faits pour aimer, nous savons qu’il n’y a pas de plus grande joie que dans un bien partagé : « Offre et reçois, trompe tes soucis, ce n’est pas au shéol qu’on chercher la joie » (Si 14, 16). Les joies les plus intenses de la vie jaillissent quand on peut donner du bonheur aux autres, dans une anticipation du ciel. Il faut rappeler la joyeuse scène du film « Le festin de Babette », où la généreuse cuisinière reçoit une étreinte reconnaissante et un éloge : « Avec toi, comme les anges se régaleront ! ». Elle est douce et réconfortante la joie de contribuer à faire plaisir aux autres, de les voir prendre plaisir. Cette satisfaction, effet de l’amour fraternel, n’est pas celle de la vanité de celui qui se regarde lui-même, mais celle de celui qui aime, se complaît dans le bien de l’être aimé, se répand dans l’autre et devient fécond en lui. (Amoris Laetitia, exhortation apostolique, pape François, 8 avril 2016)
Partage
♦Repas eucharistique ? Le Christ serait Babette, humble servante, discrète, qui se donne tout entière pour le bien de tous ; le lieutenant serait le prêtre qui sait faire apprécier le repas, dire les mots justes, la vaine gloire et la beauté des relations vraies ; les deux soeurs, celles qui n’ont pas forcément choisies d’être à cette place, qui ont touché des personnes de passage, si elles n’avaient pas accueilli Babette (Le Christ), cette communauté était à bout de souffle. Accueillir l’inattendu de Dieu pour donner un souffle nouveau à une communauté et mettre ses talents au service de la communauté. Alléluia ! Merci pour ce beau moment !
♦C’est audacieux de proposer le Festin de Babette pendant le temps de carême !
♦Au coeur de la rigidité d’un père imposant ses propres ambitions à ses filles et à sa communauté, quel bouleversement ! Bienheureuse Babette dont l’acte d’amour désintéressé a été porteur de grâces démultipliées ! Quelle surabondance ! Quelle glorification gastronomique !
♦Babette, la grâce qui assouplit ce qui est raide ! (cf. prière à l’Esprit Saint)
♦En ce temps de carême où nous nous préparons à fêter la Pâque, la grande ronde fraternelle dans la neige qui clôt le film me renvoie au livre de l’Exode : « La prophétesse Miryam, sœur d’Aaron, saisit un tambourin, et toutes les femmes la suivirent, dansant et jouant du tambourin. » (Exode 15, 20-21)
Prochaine soirée cinéma :
samedi 05 juillet 2025 à 19h30