Sacrement des malades
Comment vivre avec la maladie
J’oserais dire que c’est vivre une rupture de relation avec cette vie d’avant avec son propre corps qui ne répond plus de la même façon. Nous avons à acquérir la capacité d’avancer au rythme de la maladie. C’est un bouleversement qui peut nous mener sur un chemin où nous n’imaginions pas nous retrouver. Être malade, c’est voir ses relations avec les autres changer.
A l’annonce de la maladie de la part du corps médical, un excès de chaleur et de présence des proches qui nous entourent avec bienveillance et affection laisse place au moment où l’on se retrouve seul. Alors se fait parfois sentir une impression de désert intérieur et de désert autour de soi.
Quand chacun reprend le cours de sa vie, le malade se retrouve en face à face avec lui-même. Ce corps qui souffre et qu’il faut apprivoiser chaque jour différemment peut être aussi l’occasion de voir autrement… D’une vie où les jours passent trop rapidement, le ralentissement de notre corps peut nous mener sur le chemin de « prendre le temps ». Le temps des souvenirs, de ces moments à vivre, de cet avenir plus ou moins certain…
L’onction des malades
Dans cette fragilité qu’apporte la maladie, nous pouvons vivre pleinement « l’onction des malades ». Il n’y a pas si longtemps on disait « l’extrême-onction », ce sacrement que l’on demandait quand la mort était proche.
L’onction des malades, c’est Jésus répondant à notre appel, au cœur de nos fragilités.
Pour toutes les maladies que nous vivons et qui nous touchent dans notre chair, mais aussi pour toutes celles que personne ne voit.
Quand nous nous enfermons sur nous-mêmes, quand nous ne sourions plus à la vie…
Quand le poids de nos tracas devient cette terrible maladie qu’est la dépression…
Alors en toute confiance nous pouvons dire :
« Seigneur, fortifie-moi par ton onction ».
En ouvrant nos cœurs au-delà de nos prisons de douleur, quand nous regardons plus loin que le désert aride où nous nous enfermons, par l’onction des malades Jésus nous dit simplement :
« Je suis avec toi ».
Recevoir l’onction des malades
L’onction des malades vous est proposée :
► au mois de février, au cours d’une célébration à l’occasion de la journée des malades,
► chez soi, en formulant la demande à la Maison de la Communauté de paroisses.